Suite à l’article L’ABC du réchauffement du CEMImag mars, je vais vous parler de l’utilisation de vos aides. Avez-vous déjà monté un cheval sur lequel vous aviez l’impression de forcer jusqu’à épuisement ? Tous les cavaliers, d’après moi, ont été confrontés à une telle situation. Mais pourquoi ? Qu’est-ce que fait ou ne fait pas le cavalier pour récolter de tels résultats ?
Plusieurs cavaliers pensent que le cheval est comme une bicyclette. Plus on pédale, plus on va vite ! Cette théorie est complètement fausse. Si vous avez l’impression que votre cheval ne répond à ce que vous lui demandez, peut-être est-ce parce que vous lui demandez incorrectement. Il est du devoir du cavalier d’améliorer sa demande pour que la monture puisse finalement comprendre. Voici un exemple de gradation à suivre dans le cas d’une transition ascendante. Par exemple, quand je demande à mon cheval de se mettre au trot, je ferme mes jambes une fois. S’il répond, je lui laisse comprendre que c’est la bonne réponse, alors je relâche mes jambes. Toutefois, s’il ne répond pas, je redemande gentiment le trot en essayant d’être plus précise. Si la réponse tarde, je fais une première correction (demandez à votre professeur la correction idéale pour votre niveau) pour ensuite redemander la transition. Finalement, si mon cheval est toujours au pas, je le corrige jusqu’à la réponse tant attendue. **
Gardez en mémoire : Le cheval est quelques fois paresseux. Il faut donc pratiquer cette gradation le plus tôt possible dans le réchauffement. Ainsi, le cheval sera plus attentif et plus travaillant ! Attention : Souvent les cavaliers ont la mauvaise habitude d’en faire trop. Il faut relâcher les jambes quand le cheval a répondu à une demande. Ainsi, quand vous ferez une autre demande, le cheval sentira la différence et donnera de meilleurs résultats. C’est comme l’option « vitesse de croisière » en voiture : une fois la vitesse obtenue, le cavalier peut se concentrer sur lui-même (dos droit, mains fixes, yeux au loin, haut de corps stable, corps en équilibre). Au besoin, vous changez la « vitesse de croisière », et vous reconcentrez sur vous-mêmes. ** Gardez en mémoire : Si le cheval diminue son allure sans votre demande, il suffit d’appliquer la gradation expliquée plus haut.
En somme, pour n’importe quelle demande, il faut procéder par gradation : une première demande, une deuxième demande plus précise, une correction avec une demande, et une correction jusqu’à la réponse espérée. Par la suite, relaxez vos jambes et pensez à vous. Le devoir ce mois-ci sera d’être plus attentif à vos aides. Simplifiez vos demandes. Appliquez la gradation. Amusez-vous ! Il s’agit simplement de prendre le plein contrôle de votre corps !
Bonne monte
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